Au chapitre 14, d'un texte juif apocryphe accepté comme écriture sainte par certains croyants, on peut y lire l'histoire de Daniel et le dragon.
Les Babyloniens de l'époque vénéraient un dragon sacré nommé Bel-Marduk. Après que Daniel exposa la supercherie des prêtres au sujet de l'idole de Bel et montrant que celui-ci n'était pas vivant, le roi Cyrus demande à Daniel d'adorer le dieu dragon Bel-Marduk. Ce dieu est surement vivant lui dit-il. Contrairement à Bel qui était une idole de bronze et d'argile, le dragon était un être vivant. Il était pour les Babyloniens un dieu immortel. Daniel demande au roi la permission d'abattre le dragon sans utiliser une épée ou un bâton pour lui montrer qu'il n'est pas sage d'adorer un simple animal mortel. Daniel prouva au roi que le dragon n'était pas un dieu immortel en confectionnant un gâteau de brai, de graisse et de cheveux qu'il donna à manger au dragon. Après avoir ingérer la mixture indigeste, l'animal meurt éclaté.
Si on regarde ce texte au sens littéral, le dragon est présenté comme une simple bête qui peut être facilement tuée. Le dragon de ce texte semble posséder un système digestif capable de produire beaucoup de gaz. Cela fait penser à la météorisation des ruminants. Lorsqu'une vache ayant mangé des aliments fermentés ne lui convenant pas, son rumen (partie de son système digestif) peut alors produire une énorme quantité de gaz. Si aucune intervention est réalisée pour lui retirer ce gaz, elle peut mourir, et même éclater sous la pression.
Cela nous donne peut-être un indice qui nous permettrait d'identifier quel genre d'animal l'auteur faisait référence dans ce texte et d'en savoir plus au sujet des mystérieux dragons. Le mystère demeure entier.