Une association défavorable pour certaines plantes du jardin.
Tous les jardiniers qui cultivent des roses ont eu un jour ou l'autre à lutter contre les ravages des pucerons. Très souvent parmi les pucerons, on remarque aussi la présence de fourmis. Ce n'est pas un hasard si les fourmis et les pucerons sont souvent vus ensemble. En effet, les deux espèces d'insectes ont développé une extraordinaire association symbiotique qui profite à chacune d'elle. Les pucerons sucent la sève sucrée des plantes pour se nourrir. Ils excrètent les sucres qu'ils ne peuvent pas assimiler. Ce liquide porte le nom de miellat. Lorsqu'une fourmi stimule un puceron avec ses antennes, le puceron produit du miellat. L'écoulement du liquide sucré est guidé par la cauda située à l'extrémité de l'abdomen. Les fourmis protègent et élèvent les pucerons comme du bétail. Elles les protègent des coccinelles et des autres prédateurs qui pourraient attaquer leur cheptel. De plus, les fourmis favorisent les plus gros pucerons qui produisent davantage de miellat. En agissant de la sorte, elles opèrent une sélection génétique bénéfique aux deux espèces. Cette relation symbiotique impliquant l'échange de miellat contre une protection porte le nom de trophobiose.
En grand nombre, les pucerons provoquent des déformations des feuilles et affectent la croissance des plantes. En piquant les tissus végétaux pour se nourrir, les trophobiontes peuvent transmettre des maladies à la plante hôte.
Pour une protection préventive, vous pouvez planter des oeillets d'Inde, du thym ou de la menthe près des plantes sensibles aux pucerons. Ces plantes éloignent ces petits insectes nuisibles du jardins.
Si l'infestation est difficile à contrôler, vous pourrez utiliser un insecticide naturel contenant de la pyréthrine. Sinon, vous n'aurez pas le choix d'utiliser un insecticide chimique systémique.