Notre technologie va-t-elle résister à une tempête solaire de grande envergure ?
En 1859, le monde fut témoin d'un événement rare. En effet, la terre fut frappée par la plus violente tempête solaire jamais enregistrée. Malgré les effets spectaculaires que les gens de l'époque ont observés, ils étaient relativement bien protégés. Sans la protection de la magnétosphère terrestre, les êtres vivants seraient continuellement bombardés par les radiations solaires. La vie terrestre comme nous la connaissons serait impossible. Avec le temps, les vents solaires arracheraient notre atmosphère petit à petit rendant notre monde de plus en plus stérile.
Les chances qu'une tempête solaire de cette envergure se reproduit existent toujours. Cependant, il faut que certaines conditions soient présentes. Normalement, les tempêtes solaires de fortes intensités se développent durant un maximum d'activités solaires. Tous les onze ans, le soleil entre dans une période plus active. Durant cette période les tâches solaires sont plus nombreuses. Au maximum d'activité, les pôles du champ magnétique solaire s'inversent. En principe, pour qu'une tempête solaire frappe la terre, elle devrait avoir lieu durant la période d'activité maximale et de plus, elle devrait se produire dans la région solaire faisant face à la terre.
Selon moi, il est possible que ces conditions se reproduisent, donc nous ne sommes pas à l'abri d'une telle tempête.Cependant, je pense que les humains ne sont pas en danger lors de telles manifestations de la nature. Jusqu'à maintenant, le champ magnétique terrestre nous a toujours bien protégés des vents solaires. Le danger réside plus au niveau de nos technologies de télécommunication et des réseaux électriques. Une tempête solaire de grande envergure pourrait sérieusement perturber les télécommunications et notre alimentation en énergie électrique durant plusieurs heures ou même durant plusieurs jours.
L'astronome qui a vu l'extraordinaire éruption solaire de 1859.
Richard Christopher Carrington est né le 26 mai 1826 à Chelsea en Angleterre. Son père était un riche propriétaire possédant une brasserie à Brentford. Il avait marié Esther Clark Aplin en 1823. Richard Carrington eut l'opportunité de recevoir une éducation privée à l'école de Hedley. Son père avait déjà planifié que son fils exercerait une profession religieuse. Pour cela, il fit en sorte que Richard passe quelque temps chez un certain Blogard qui était un membre du clergé. Par la suite, Richard Carrington poursuivit ses études à Trinity College de Cambridge. Il gradua en 1848. Jusque-là, la vie de Carrington était plutôt celle de la volonté de son père. C'est lors d'une conférence sur l'astronomie donnée par le professeur James Challis que Carrington décidera de poursuivre sa vraie passion. Avec le consentement de son père, il commença sa carrière en astronomie comme observateur à l'Université de Durham. En mars 1852, Richard Carrington démissionne de son poste de l'Université de Durham. Il décide alors d'acheter ses propres instruments et de construire son observatoire. Il trouva un site convenable pour la construction de son observatoire sur Redhill près de l'arrondissement de Reigate et Banstead, Surrey en Angleterre. Démontrant une grande passion pour l'astronomie, il observait le soleil durant le jour et la nuit, il cartographiait les étoiles.
En 1858, le décès de son père l'obligea à prendre le contrôle de la brasserie. Malgré tous les efforts et le travail énorme que Richard Carrington avait réalisé en astronomie, il ne fut pas choisi comme directeur de l'observatoire de Cambribge. La grande déception de ne pas pouvoir réaliser son rêve et la charge de travail que lui imposait la brasserie le forcèrent à fermer l'observatoire de Redhill. En 1865, des problèmes de santé le menèrent à vendre la brasserie. Par la suite, il s'installa à Churt, Surrey, où il érigea un nouvel observatoire sans jamais l'utiliser sérieusement. En 1875, son épouse décéda. Quelques jours plus tard, Richard Christopher Carrington perdit la vie suite à une hémorragie cérébrale.