Un navire de mer voyageant dans le ciel

Un religieux français du nom de Geoffroy du Breuil, plus connu sous le nom de Geoffroy de Vigeois rapporte dans sa chronique les événements de la période 994 à 1184 dont il avait été témoin. Il y décrit une série de phénomènes qui touchèrent le Limousinm, en 1122. Le Limousin était une ancienne région administrative de la France. Aujourd'hui, cette région historique et culturelle fait partie de l'Aquitaine-Limousin-Poitou-Charentes qui est constituée de la Corrèze, de la Creuse et de la Haute-Vienne. En autre, il relate dans sa chronique, qu' en Aquitaine, une femme étrange était apparue de nulle part. Elle avait deux têtes, deux nez, deux poitrines, un ventre et deux jambes et elle chantait très bien. Il y rapporte aussi un phénomène surnaturel peu commun. Ce prodige aurait eu lieu en Angleterre dans la ville de Londres. Selon lui, les habitants de la ville auraient vu dans le ciel un navire qui semblait fendre les eaux. Le navire jeta l'ancre au milieu de la cité et il fut retenu par les habitants. Les matelots envoyèrent l'un d'entre eux pour déprendre l'ancre. Cependant, elle était retenue par plusieurs personnes. Le matelot, envoyé pour décrocher l'ancre, tomba dans l'eau et il périt. Les matelots du navire poussèrent des cris. Ils coupèrent la corde de l'ancre pour aussitôt fendre l'air.

Gervais de Tilbury, dans ses Otia imperialia, une œuvre écrite vers 1211, nous parle d'un récit d'un navire voyageant dans le ciel. Le texte raconte un événement semblable à celui de Geoffroy du Breuil.

Version du texte Gervais de Tilbury par Cor2000:

Comme pour prouver qu'il y a une mer au-dessus de nous, une chose merveilleuse se produisit. (À l'époque, les gens concevaient le monde en deux parties. Il y avait les eaux de la terre et les eaux des cieux. Les eaux des cieux étaient retenues par le firmament. Cette notion est décrite dans la Bible lors de la création. «Et Dieu fit le firmament, et il sépara les eaux qui sont sous le firmament des eaux qui sont au-dessus du firmament: et il en fut ainsi.») En Grande-Bretagne, il était coutume de se rassembler à l'église les jours de fête. Après la messe, les gens commencèrent à sortir petit à petit. Le temps était sombre et nuageux. On pouvait voir une ancre de navire accrochée à une pierre tombale du cimetière. La corde de l'ancre était tendue et pendait dans les airs. Les gens regardaient et s'émerveillaient de ce qu'ils voyaient. Ils voyaient la corde bouger comme si l'on tirait dessus. On entendait la voix des matelots qui essayaient de récupérer leur ancre. Incapables de la déprendre, ils envoyèrent des matelots par la corde. Lorsqu'ils eurent presque réussi à la déprendre, les gens s'emparèrent d'un des matelots. Il se débâtit comme un naufragé dans une mer agitée. Le pauvre rendit l'âme en se noyant. Lorsque les matelots se rendirent compte que leur compagnon s'était noyé, ils coupèrent la corde et ils s'enfuirent en nageant vers leur navire. En mémoire de cet événement, l'ancre de fer fut rompue et forgée. Les pièces métalliques furent utilisées sur les portes de l'église.

Il existe aussi une version de cette histoire qui se serait passée en Irlande. L'histoire ressemble énormément aux deux autres. Cependant, dans cette version, le matelot descendu pour déprendre l'ancre ne serait pas mort. Au moment que les gens voulurent s'emparer de l'homme. L'Évêque de la région leur défendit de toucher au matelot, car en le touchant, il mourrait noyé. Ce qui est intéressant avec cette version, l' Évêque savait que si l'on touchait au matelot, il allait mourir, noyer. Cela nous indique que le phénomène s'était déjà produit probablement plus d'une fois dans le passé.

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